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Il n’est pas rare d’entendre que le diabète peut impacter le sommeil.
Au-delà des différentes raisons qui peuvent provoquer des troubles du sommeil et pour lesquelles il faut consulter un·e professionnel·le de santé, il s’avère que le DT1 se révèle parfois un peu taquin en provoquant un réveil en pleine nuit.
Pour quelles raisons le DT1 perturbe le sommeil et comment diminuer ses impacts ? On fait le point.
Quand le diabète se prend pour un réveil
Hypos et hypers
Qui n’a jamais été réveillé·e à cause de son DT1 ? A cause de l’hyperglycémie qui donne envie de faire pipi ou de l’hypoglycémie qui nécessite un resucrage à 3 heures du matin ? Après un petit contrôle de glycémie, pour les hypers, tant que vous êtes debout, profitez-en pour faire un bolus ou une injection ; pour les hypos, vous n’avez pas d’autre choix que de vous resucrer. Un jus de fruits est très pratique car vite absorbé.
Le chant des appareils
Pour ceux·celles qui ne sentent pas les hypoglycémies nocturnes, des lecteurs de glycémie en continu émettent des alertes sonores en-dessous d’un certain taux. Pas très sympa comme réveil, mais nécessaire pour ne pas faire une grosse crise de glycémie !
En parlant d’alarme… Les pompes à insuline ont toutes (ou pratiquement toutes) des systèmes d’alerte, soit pour indiquer que le réservoir d’insuline est presque vide, soit pour informer d’un problème comme une occlusion. Avant le coucher, vérifiez l’insuline qu’il reste dans la pompe, cela évitera les réveils intempestifs et vous permettra de profiter d’un meilleur sommeil. Pour l’occlusion, il est plus sage d’interrompre sa nuit quelques minutes et régler le souci.
Comment est-ce qu’on se rendort ?
Pas toujours facile de se rendormir après un réveil par le capteur de glycémie. Si certain·e·s y arrivent en fermant simplement les yeux, ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde. Des techniques de respiration, de méditation ou de relaxation peuvent aider à se détendre afin de retrouver le sommeil. Pensez-y ?
Préparer le coucher
Éviter les réveils en pleine nuit lorsque l’on vit avec un diabète de type 1, cela se prépare la soirée précédente : alimentation à réguler et surveillance de la pompe.
L’alimentation
Un repas très riche n’a jamais aidé à passer une excellente nuit par la suite. Même si les glucides favorisent l’endormissement, il est conseillé de dîner sainement. De bonnes salades composées à base de légumes, une soupe de légumes l’hiver et des fruits en dessert (on évite les gâteaux qui sont généralement lourds et plus difficiles à digérer que les fruits) seront vos meilleurs alliés pour que le marchand de sable passe sans encombre.
Il faut savoir également que les protéines ont pour effet de réveiller. Attention à ne pas en abuser pour le repas d’avant coucher. Conclusion : on évite de manger de la viande le soir lorsqu’on vit avec un DT1 !
L’activité physique
On ne le répète jamais assez : l’activité physique est bienfaitrice pour l’organisme, en tout point. En pratiquant un sport dans la journée, votre corps sera disposé à passer une belle nuit. Attention en revanche à ne pas faire de sport juste avant le coucher. Cela aurait l’effet inverse et vous pourriez ne pas trouver le sommeil du tout.
Et le DT1 dans tout ça ?
L’alimentation et l’activité physique sont indispensables à un bon équilibre dans la gestion du diabète. Suivre les conseils ci-dessus ne pourra qu’être bénéfiques pour obtenir une glycémie stable et ainsi passer une belle nuit.
Si vous en éprouvez le besoin, n’hésitez pas à vérifier votre glycémie avant d’aller vous coucher et le cas échéant, corriger une hyperglycémie ou une hypoglycémie. Attendez quelques instants avant de vous mettre au lit et détendez-vous !
Nb : pour les personnes qui ont une activité professionnelle de nuit ou en alternance jour / nuit, il est nécessaire d’apporter une particulière vigilance à sa glycémie puisque le cycle interne, « l’horloge biologique », est décalé.
Les conséquences d’un mauvais sommeil sur la journée suivante
Passer une mauvaise nuit risque de faire passer une mauvaise journée. S’il n’a jamais été prouvé en tant que tel que le manque de sommeil influait la glycémie, certaines personnes vivant avec un DT1 ressentent cependant un lien de cause à effets, dans un sens ou dans l’autre. Après une mauvaise nuit, des hypos ou des hypers sans réelle explication peuvent intervenir.
Il faut aussi savoir que le sommeil joue un rôle essentiel dans la digestion. Lorsque l’on dort, des hormones sont secrétées pour aider notre digestion et influer notre satiété pendant la journée. Un mauvais sommeil va altérer ces sécrétions. Aussi, peut-être est-ce la raison du ressenti de certain·e·s ?
Et le sommeil de nos proches dans tout ça ?
Les parents
Les parents d’enfants vivant avec un DT1 peuvent également être sujet·te·s aux nuits entrecoupées en raison de la gestion du diabète de l’enfant. Même si dormir à côté de son téléphone portable n’est pas recommandé, il est peut-être rassurant pour les parents d’avoir, grâce aux appareils connectés, une alerte en cas d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie de leur enfant et intervenir rapidement si une hypo ou une hyper se déclenche pendant la nuit.
Le·a partenaire
Le·a conjoint·e d’un·e DT1 peut également subir des nuits mouvementées à cause du bruit ou de la lumière lorsque l’autre personne se lève à cause de son diabète. Il·elle peut même se réveiller de façon volontaire pour aider son·a partenaire DT1 qui a besoin qu’on lui apporte de quoi se resucrer, parce qu’il·elle se sent trop faible pour pouvoir se lever.
Pourquoi ne pas préparer des morceaux de sucre, des briquettes de jus de fruits ou canettes de soda dans les tables de nuit ? Si ça peut éviter de se lever et perturber également le sommeil de son·a partenaire… ?
Le diabète apporte donc son lot de tracas nocturnes mais chacun peut trouver sa petite astuce pour éviter de gros désagréments.
Bonne nuit !