La glycémie : quel rôle joue-t-elle dans le diabète ?

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Le contrôle de la glycémie (ou taux de glucose) soit son maintien dans des normes est l’objectif de toute personne vivant avec un diabète. Cela permet de limiter et même d’éviter les complications. 

La glycémie c’est quoi ? 

Le mot glycémie provient du grec gly, signifiant « doux » ou sucré, associé à l’élément -émie pour « sang ». Il s’agit donc littéralement du sucre dans le sang. La glycémie est un paramètre essentiel à la survie. La quantité nécessaire de sucre dans le sang est maintenue grâce à des hormones comme l’insuline ou le glucagon, et à l’aide d’organes comme le pancréas ou encore le foie. Un jeu d’hormones qui permet de maintenir une glycémie dans les normes, un peu à la manière d’un thermostat. 

Petit rappel des normes¹ :

Hypoglycémie Inférieur à 0.60g/l
Glycémie normale A jeun : entre 0.70g/l et 1.10g/l
  1h30 après un repas : inférieur à 1.40g/l
Hyperglycémie à jeun Supérieur à 1.10g/l


Le glucose, un poison ? 

Le glucose, principal carburant de l’organisme, est indispensable à la survie. Il est utilisé par tous les organes et principalement par le cerveau. Mais il peut devenir un véritable « poison » quand il est en concentration trop élevée : l’hyperglycémie sur le long terme provoque des complications qui peuvent être très graves. 

Qu’est-ce qui fait varier la glycémie ?

La glycémie varie tout au long de la journée et en fonction des situations. Le simple fait de bouger peut faire baisser la glycémie ; le sport intense peut donc être responsable d’hypoglycémie. Dans les situations de stress, l’organisme estime avoir besoin d’énergie : il a alors plutôt tendance à faire augmenter la glycémie. C’est ce qui se produit en cas d’infection, de douleur ou même d’émotion intense. 

Des taux qui se mesurent

Dans le cas du diabète de type 1, le corps n’est plus capable de produire de l’insuline et donc de faire baisser la glycémie. Il est alors essentiel de réaliser des contrôles réguliers pour ensuite adapter la quantité d’insuline à injecter. On utilise pour cela des glucomètres ou lecteurs de glycémie. Les lecteurs classiques utilisent une réaction chimique à l’aide d’une goutte de sang et un courant électrique proportionnel au taux de glucose. Les lecteurs en continu fonctionnent avec un capteur sous-cutané et une électrode pour mesurer la glycémie.

Plus de contrôle, moins de complications

Le corps a besoin d’un taux de glucose sanguin constant. Si ce taux est trop bas, on parle d’hypoglycémie. Cette hypoglycémie s’accompagne de sensation de faiblesse ; elle peut aller jusqu’au coma, dit hypoglycémique. A contrario, si la glycémie est trop élevée, on parle d’hyperglycémie : le glucose est en excès dans le sang et devient alors délétère. C’est la glucotoxicité. 

Un excès de sucre dans le sang est responsable d’une augmentation de la viscosité sanguine, et perturbe le fonctionnement des cellules des gros vaisseaux, facilitant ainsi le dépôt de plaque d’athérome. Mais c’est au niveau des petits vaisseaux que les complications sont les plus précoces : on parle de micro-angiopathie du diabète, directement reliée à une trop forte quantité de glucose. Cette glucotoxicité provoque des dommages au niveau des yeux, des reins, des nerfs et même de la peau. 

Plus qu’un simple chiffre, le contrôle de la glycémie permet au patient de remplacer son pancréas défaillant. La surveillance et la gestion de la glycémie sont donc vitales à court terme, mais aussi à long terme.     

Source : le blob, l’extra-média (https://www.youtube.com/user/universcienceTV) 

¹https://www.federationdesdiabetiques.org/diabete/glycemie

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